Ne buvez JAMAIS si...
… (une question de bon sens ou de législation)
Enceinte, trop jeune, au travail ou au volant, certaines situations sont si risquées que boire n’est véritablement pas possible.
JAMAIS avant l'âge légal de 16 ans
La Loi de décembre 2006 votée par la Chambre des Députés porte l'interdiction de la vente de boissons alcooliques à des jeunes de moins de 16 ans.
"Dans tous les débits de boissons, dans tous les commerces et dans tous les lieux publics il est interdit de vendre ou d’offrir à titre gratuit à des mineurs de moins de seize ans des boissons alcooliques ou des mélanges de boissons alcooliques avec d’autres boissons, titrant plus de 1,2% d’alcool en volume, à consommer sur place ou à emporter."
(source: Loi du 22 décembre 2006 portant interdiction de la vente de boissons alcooliques à des mineurs de moins de seize ans (Mémorial A - N°237, 29 décembre 2006, p. 4621)
Ce n’est pas pour rien. Boire avant 16 ans, c’est s’exposer à des lésions irréversibles dans le cerveau, qui n’est pas encore formé, et à un potentiel d’addiction 3 fois plus élevé à l’âge adulte.
Ceci démontre que ce n’est pas le type de produit qui est important mais bien la quantité d’alcool pur qui est ingérée, selon la règle alcool = alcool.
JAMAIS durant la grossesse et l'allaitement
Toute consommation d’alcool pendant la grossesse est dangereuse. Même pris de façon apparemment modérée, l’alcool est nocif pour le fœtus, engendrant son intoxication et perturbant son développement.
Quand une femme enceinte boit, elle transmet une grande partie de son taux d’alcoolémie à son bébé. Autrement dit, le fœtus sera littéralement «aussi imbibé» que la mère. Boire une bière reviendrait à faire boire une bière à votre futur bébé… La prise de boisson régulière entraîne donc des dégâts irréversibles : malformations cérébrales et tous ses corollaires — déficit et retard mentaux, hyperactivité — croissance retardée, dysmorphie faciale et/ou crânienne (qui peut être visible à l’échographie !), malformations (dans 25 % des cas environ), particulièrement du cœur, de la peau, de l’appareil urinaire et génital et du squelette.
JAMAIS avant de conduire
Quel que soit votre moyen de transport, même un cheval, la Loi fixe la limite légale d’alcoolémie à 0,5 g/litre de sang, soit un à deux verres de bière ou de vin selon votre constitution. Mais en réalité, dès le premier verre, votre jugement et vos réflexes sont altérés :
- vous perdez de la vigilance,
- vous résistez moins à la somnolence,
- votre champ visuel se rétrécit,
- vous appréciez moins bien les distances,
- vous péchez par excès de confiance en vous.
La preuve ? Sachez qu’une alcoolémie de 0,5 g/l double déjà votre risque d’accident. Au-delà de 0,8 g/l, il est multiplié par 10.
Sachez par ailleurs qu’il suffit d’une heure environ pour éliminer l’alcoolémie correspondant à un verre (selon les personnes). Alors, prenez un taxi, le tram, le train, faites-vous reconduire ou attendez d’être parfaitement sobre.
JAMAIS au travail
C’est particulièrement vrai pour les travaux requérant une certaine vigilance (perdre une main, un bras ou la vie pour quelques verres bus inconsidérément, c’est trop bête), mais de toute manière, travailler sous l’influence de l’alcool, quelle que soit votre activité, est illégal et peut vous valoir le renvoi pour faute grave. À bon entendeur…
JAMAIS avec certains médicaments
L’association de certains médicaments et de l’alcool peut avoir des conséquences dramatiques. Le corps ne peut pas éliminer tout en même temps. Les «produits» comme l’alcool et les médicaments doivent donc «faire la queue». Donc, les médicaments pris en même temps que de l’alcool mettent plus de temps à s’éliminer, et leurs effets multiplient ceux de l’alcool. Cela augmente gravement les risques d’effets secondaires, qui dans certaines circonstances peuvent même être fatals. Ne prenez donc JAMAIS de risque avec les médicaments : si vous en avez pris et que vous ne savez pas s’ils interagissent avec l’alcool, n’en buvez pas une goutte ! Demandez toujours conseil à votre médecin. Au minimum, consultez attentivement la notice. Ce n’est pas parce que votre généraliste ne vous a rien dit que vous pouvez boire ! Outre le diabète, il y a de plus un certain nombre de maladies aiguës ou chroniques qui interdisent toute ingestion d’alcool (hépatite, pancréatite, épilepsie,...).
Ne buvez JAMAIS
avant l'âge légal de 16 ans,
durant la grossesse et l'allaitement,
avant de conduire,
au travail,
avec certains médicaments.
Quelques documents utiles
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